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2ème Partie : Sur les traces d'esontropia |
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Voir la correction et la précision insérées en fin de texte.
Dans la première partie de ce travail, j'ai tenté
de réhabiliter les deux Palmadusta endémiques du sud de
Madagascar. J'espère avoir réussi à démontrer
de façon convaincante leur validité taxonomique. |
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Cribrarula pellisserpentis Lorenz, 1999 |
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Il reconnaît seulement qu'il s'agit d'une variété de Cribrarula esontropia, espèce avec laquelle j'avais comparé notre belle malgache dans mon précédent article. Les ressemblances comme les différences y étaient détaillées. |
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Quatre vues d'un exemplaire récolté vivant et contenant les restes de l'animal. La coquille est arrondie. 17 mm. Tolanaro (Fort Dauphin), Madagascar. (Coll Thierry Dandrimont). |
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Exemplaire de Cribrarula pellisserpentis à
fond de coquille beige, récolté mort. La coquille est en
forme de losange. 21,5 mm. Sud de Madagascar.
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Cribrarula esontropia "esontropia" de Maurice.
La forme en losange est identique à celle de certaines C. pellisserpentis.
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Cribrarula esontropia "esontropia". Les
points latéraux sont visibles du côté columellaire.
(Coll. Thierry Dandrimont).
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Cribrarula esontropia de l'Ile de La Réunion,
17,7 mm. Trois bandes juvéniles dorsales plus sombres sont légèrement
visibles.
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La forme générale est assez arrondie.
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Cribrarula esontropia "esontropia" de Maurice.
La vue latérale est très proche de C. pellisserpentis. En
particulier, certaines lacunes dorsales se mêlent les unes aux autres.
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Cette vue du côté columellaire du spécimen
réunionnais montre la ponctuation dense de la callosité
latérale répartie sur plusieurs niveaux.
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Cela est d'autant plus vrai qu'il existe une autre forme particulière de Cribrarula originaire, elle aussi, des environs de Tolanaro (Fort Dauphin) et rattachée récemment à ce complexe : |
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Cribrarula esontropia francescoi Lorenz, 2002 | |||||
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Quatre vues d'un bel exemplaire, récolté
vivant et contenant encore les restes de l'animal, présentant les
caractéristiques de la population : trois bandes juvéniles
dorsales sombres, absence du côté labial du dessin adulte
et ponctuation latérale.
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Spécimen "intermédiaire" avec un dessin adulte incomplet du côté labial. Ci-dessous, deux autres vues de cette coquille. (Coll Thierry Dandrimont). |
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Elle a, depuis quelques années, été récoltée en bonne quantité et fait le bonheur des collectionneurs qui apprécient la richesse et la beauté de sa coloration. Elle pose cependant deux problèmes. |
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Deux exemplaires de Cribrarula cribraria comma récoltés
dans la Baie de Nacala au Mozambique. A gauche : dessin adulte manquant
du côté labial. A droite : ponctuation latérales.
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Voici un extraordinaire exemplaire de très petite taille (14mm.) présentant un dessin dorsal complet et brouillé. La ponctuation latérale est très forte, comme les callosités. Coll. Thierry Dandrimont. |
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Correction et Précision : Dans la discussion de Cribrarula cribraria francescoi, j'ai écrit qu'il me semblait que la parenté du nom devait revenir à MM. Merlin & Quiquandon. En réalité mon argumentation utilisait les règles du Code International de Nomenclature Zoologique applicables jusqu'au 31 décembre 1999. Deux nouvelles règles faisant partie de la nouvelle édition n'ont pas été appliquées dans l'article cité : l'article 16-1 qui est rédigé ainsi : "Tout nouveau nom publié après 1999, "..." doit être explicitement indiqué comme intentionnellement nouveau.". l'article 72-3 : Après 1999, "..." l'établissement d'un nouveau taxon nominal doit être obligatoirement accompagné de la fixation d'un holotype ou de syntypes... Pour ces raisons la description parue dans Xenophora ne peut pas être retenue. Par conséquent, le travail de Felix Lorenz, qui est le premier à satisfaire à ces exigences, est celui qui introduit officiellement le nouveau nom. Du point de vue taxonomique, de nouvelles informations sont apparues. Le Dr Chris Meyer a publié au mois de juillet 2003 une étude très complète et très importante portant sur la systématique moléculaire des Cypraeidae. Le résultat des analyses d'ADN sur les Cribrarula montre que les populations étudiées habitant l'ouest de l'Océan Indien (à savoir C. cribraria comma et C. esontropia) sont génétiquement proches entre elles et nettement distinctes de toutes les autres populations du genre. Malheureusement ni C. pellisserpentis ni C. cribraria francescoi n'ont été testées. Il est cependant probable qu'elles entreront toutes deux dans le même groupe génétique. En fait, il faudrait admettre Cribraria comma (Perry, 1811) comme espèce à part entière à côté de C. esontropia (Duclos, 1833). Le statut définitif de "francescoi" étant désormais suspendu à l'analyse d'une partie de son ADN.
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Bibliographie : |
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F. Lorenz
: New Worlwide Cowries. Conchbooks (2002) pp. 127-129. Pl. 32-34.
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J.C.
Merlin & Ph. Quiquandon
: Les variations de Cribrarula ou "en attendant Lorenz
"
: 2002 : Xenophora n°99 pp. 31-35.
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F.
Lorenz
: Another new species from Southern Madagascar. Schriften zur Malakozoologie,
Cismar (13,1999).
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F. Lorenz & A. Hubert : A Guide to Worlwide Cowries. Hemmen Verlag (1999). P. Lepetit
: Les Cypraeidae du genre Cribrarula - Strand, 1929 : (1999) : Xenophora
n° 85 pp 11-20. Références Internet : Pour les lecteurs qui sont connectés à la toile, voici quelques sites qui contiennent des informations supplémentaires. Je les donne sous réserves de modifications ou de retrait des pages après la rédaction de cet article. www.cowries.net : le site de Felix Lorenz contient les textes des descriptions originales en anglais des trois trésors malgaches ainsi que des photographies. www.geocities.com/CapeCanaveral/Lab/7734/worldwide : le site de Francesco Zavatarro contient dans sa partie " Points of view " des discussions sur les trois espèces discutées ici et des photographies de Cribrarula pellisserpentis et cribraria francescoi. Le texte est en anglais ou en italien. www.thierry.dandrimont.free.fr
: le site de Thierry Dandrimont a l'avantage d'être rédigé
en français. Il contient, dans sa partie " Pour en savoir
plus " le texte de mon article " Trois Trésors Malgaches
" avec une iconographie totalement renouvelée et plus démonstrative
que celle d'origine.
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